Les meilleures destinations pour voyager

Alors que les températures chutent dans l’hémisphère nord, une foule d’activités rafraîchissantes à pratiquer ouvrent la saison. Voici les cinq principales merveilles de l’hiver dans le monde.

Les Aurores Boréales Canadiennes

C’est le milieu de la nuit, au milieu de nulle part. Il fait si sombre que vous pouvez tenir votre main à trois pouces de votre visage et ne pas la voir. Le silence est si complet que le faible bruit sourd de la neige tombant d’un arbre voisin vous fait sursauter. Vos cils sont presque gelés et il est difficile de les séparer quand vous clignez des yeux. Et pourtant, vous seriez heureux de rester assis là toute la nuit, pour de nombreuses nuits à venir, pour avoir la chance de voir le spectacle le plus mystérieux de la nature – les aurores boréales.

Avec peu de pollution lumineuse, des conditions météorologiques optimales (très froid, avec beaucoup de nuits claires) et sa position directement sous la zone de vision principale de l’ovale auroral, Churchill au Canada est l’un des meilleurs endroits au monde pour voir les aurores boréales. La toundra arctique et la forêt boréale qui entourent la ville voient plus de 300 nuits d’activité aurorale chaque année.

Les aurores boréales peuvent durer des heures ou disparaître en une minute. D’un rose, d’un turquoise et d’un vert néon clignotants, les lumières tourbillonnent dans le ciel en une myriade de formes imaginaires avant de se retourner sur elles-mêmes et de disparaître.

En présence d’un tel spectacle, il est facile de croire au mythe inuit local selon lequel les aurores boréales sont des signaux provenant de l’au-delà, surtout si vous entendez le ciel crépiter et s’écraser comme certains le prétendent. Ce qui ne fait aucun doute dans ces moments où les lumières tournent au-dessus de votre tête, c’est que vous faites partie du plus grand spectacle sur terre.

Sculptures de Glace de Saint-Pétersbourg

Chaque hiver, les sculpteurs transforment des blocs de glace en modèles élaborés de personnes, d’animaux et d’objets qui remplissent les rues de Saint-Pétersbourg.

C’est une tradition qui remonte à 1740, lorsqu’un palais de glace entier a été construit pour célébrer l’anniversaire de l’impératrice Anna. Avec pour toile de fond des dômes dorés qui scintillent à la lumière du soleil bas, l’exposition incarne la magie de Saint-Pétersbourg en hiver.

Les habitants contournent les ponts de la ville, glissant sur les rivières et les canaux couverts de glace pour traverser la ville. La rivière Neva est gelée, à l’exception d’un grand trou devant la forteresse Pierre-Paul. Il s’agit du bassin de plongée du Walrus Club, un groupe de nageurs qui exhortent aux bienfaits d’une baignade quotidienne.

Quand le froid s’installe enfin, les Pétersbourgeois se réchauffent avec la vodka, servie dans un verre de glace, du bar à glace. « Avec toute cette glace, on peut au moins faire autre chose que de glisser et de tomber dessus », observe un heureux mécène.

La migration des Rennes en Suède

L’une des plus grandes migrations du monde a lieu chaque année à un peu plus de mille miles au nord de la Grande-Bretagne. Alors que la neige s’épaissit sur toutes les surfaces, que les lacs gèlent et que la température descend en dessous de -25˚C (-13˚F), des dizaines de milliers de rennes se frayent un chemin à travers le nord de la Suède. Descendant des pâturages d’été dans les montagnes à l’ouest, les troupeaux se dirigent vers l’est pour passer le long hiver à fouiller dans les forêts.

Leurs propriétaires samis semi-nomades les accompagnent dans un voyage qui peut durer 10 jours ou plus. Si les méthodes d’élevage se sont peut-être modernisées au fil des siècles (les motoneiges – et même les hélicoptères – ont remplacé les raquettes), l’élevage des rennes reste une pierre angulaire de leur culture.

Se joindre aux Sami et à leurs troupeaux, c’est faire partie d’un héritage qui remonte à des millénaires, celui de journées dictées par le rythme du trot régulier des rennes, et de nuits à partager des histoires autour du feu sous un ciel froid et étoilé.

Les Geysers de Yellowstone

Il y a peu d’endroits aussi séduisants que le parc national de Yellowstone. C’est un paysage créé par le grincement des glaciers et les éruptions volcaniques, un lieu de feu et de soufre où la terre elle-même respire, rote et bouillonne comme une bouilloire géante en ébullition.

Ici, sur une terre parcourue par les élans, les ours et les loups, les geysers et les sources chaudes bouillonnent, mijotent et enfin soufflent, captant l’imagination comme ils le font depuis la création du parc en 1872.

Lorsque la température baisse et que la neige s’accumule, le parc prend une allure dramatique et gracieuse. Les touristes se font rares, remplacés par des skieurs de fond qui se faufilent silencieusement dans les sentiers balisés. Les bisons à poils longs se frayent un chemin dans la neige profonde pour se réchauffer dans des bassins de geyser, attendant une vague de courant chaud provenant de piscines thermales chatoyantes. Ils se retirent de quelques pas lorsqu’une source d’eau chaude entre soudainement en éruption, envoyant un arc d’eau bouillante dans l’air glacé.

Festival de Glace de Hwacheon Sancheoneo

Pendant la majeure partie de l’année, le sancheoneo – une espèce de truite – mène une vie irréprochable dans les rivières autour de Hwacheon, une ville située dans les montagnes au nord-est de Séoul. Lorsque l’hiver coréen froid et sec arrive, les rivières gèlent et le sancheoneo disparaît sous 40 cm de glace. Et alors, les ennuis commencent.

Chaque année en janvier, le festival de glace du sancheoneo de Hwacheon apporte une énergie soudaine à ce coin tranquille du pays. Des centaines de milliers de visiteurs en habits épais se pressent sur toutes les surfaces gelées pour s’essayer à la pêche sur glace. Les barbecues sont aussi naturels pour les Coréens que les baguettes pour les Français, et l’odeur des feux de charbon de bois flotte le long des rives, prête pour la dernière prise.

Pour quelques visiteurs, lancer une ligne à travers un trou dans la glace pour attraper leur poisson n’est pas une expérience suffisante. Vêtus de T-shirts et de shorts, ils plongent dans un bassin d’eau presque gelée et apprennent à connaître les truites des clients qui glissent.